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Séminaire des élus de la CCTLB

Le premier séminaire des élus de la nouvelle Communauté de Communes du Territoire de Lunéville à Baccarat s’est déroulé le 4 septembre dernier au Salon des Halles à Lunéville. Soixante-dix élus ont ainsi répondu à l’invitation du président, Laurent de Gouvion Saint Cyr, pour élaborer ensemble une vision partagée du territoire pour les années à venir.


« Ces moments d’échanges entre élus sur les thématiques majeures intéressant notre intercommunalité permettent à chacun de mieux s’approprier les projets, mais aussi de prendre le temps de réfléchir ensemble aux enjeux et grandes orientations de notre territoire afin d’y apporter des réponses partagées » ; c’est en ces termes que Laurent de Gouvion Saint Cyr définit l’importance du séminaire qui s’est déroulé le lundi 4 septembre dernier à Lunéville. Le président de la CCTLB a tenu à poursuivre l’organisation de ce rendez-vous annuel à l’attention de l’ensemble des élus intercommunaux comme cela se faisait pour les élus de l'ex-Communauté de Communes du Lunévillois depuis son élection en 2008.


Cette journée a porté sur cinq grands thèmes : la gestion des déchets et la mise en place d’un financement incitatif du service propreté, le PLUi, l’aménagement du site Trailor, le projet de création du centre d’innovation et de vitalisation du territoire et le projet d’établissement de la nouvelle médiathèque.

 

Vers un financement incitatif du service propreté
Depuis la création de la nouvelle Communauté de Communes, les anciens services Propreté ne forment plus qu'un seul et même service. Simplement, les anciennes communautés avaient des systèmes de tarification des ordures ménagères différents. Le séminaire fut donc l'occasion pour les élus de réfléchir ensemble à l'uniformisation des régimes à partir du 1er janvier 2019.

La nouvelle communauté issue de la fusion opte pour la mise en place d'une tarification incitative à l'échelle de son territoire : « La tarification incitative apparaît clairement comme un levier pour réduire la production des déchets ménagers », lance le président de la Communauté de Communes. Et de poursuivre : « Son principe est simple, il consiste à introduire, dans le mode de financement de ce service public, une part variable qui sera calculée en fonction des déchets réellement produits par les usagers. » Après un rappel du cadre (objectifs du Grenelle de l’environnement) et des ambitions de la collectivité par Laurent de Gouvion Saint Cyr, le bureau d’études Austral a présenté un diagnostic des services en place actuellement et comparé les différents modes de gestion envisageables.

Le président a repris la parole expliquant qu’un groupe d’élus et de cadres de la collectivité s’était rendu à Obernay à la fin du mois d’août afin de profiter du retour d’expérience de leur passage à la redevance incitative. Les choix des élus d'Obernay ont été observés avec intérêt pour définir le futur mode de calcul qui sera appliqué à l'ensemble du territoire. Aujourd'hui, la réflexion se poursuit. Une seule certitude : les 28 communes ayant déjà adopté la redevance incitative conserveront ce mode de taxation des ordures ménagères, seules celles de l'ex-CCL et Rehainviller verront évoluer l'organisation et le paiement de ce service. Les élus s'accorderont définitivement lors du conseil communautaire du mois de novembre prochain.

 

Le PLUi : construire ensemble un vrai projet de territoire
En mai dernier, la Communauté de Communes a lancé l’élaboration de son Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). Ce PLUi aura vocation à déterminer, pour les 10 à 15 ans à venir, les règles de construction applicables à l’ensemble des communes mais il sera avant tout la traduction du projet de la collectivité pour le territoire en matière de logements, de développement économique, de transports en commun, d’offre en équipements, de préservation du cadre de vie, d’agriculture, de respect de l’environnement et de protection des paysages, etc. Autrement dit, ces réflexions agiront sur le fonctionnement du territoire mais aussi sur son visage et sur son identité.

Lors du séminaire, durant une heure, toutes ces thématiques stratégiques pour l’avenir de la CCTLB ont été abordées par deux techniciens de l’agence SCALEN de Nancy qui accompagne la collectivité dans cette démarche certes passionnante et ambitieuse mais complexe. En préambule, ils ont présenté un état des lieux de la situation actuelle du territoire dans tous les domaines (population, agriculture, économie, développement durable, patrimoine avec  notamment le château).

 

L’aménagement du site Trailor   
Le site de Trailor, actuellement en état de friche, représentant 15 hectares dans un quartier stratégique, à l’entrée Est de Lunéville, est en cours d’études pour devenir un futur quartier de vie, à proximité de deux zones commerciales, à 5 minutes du centre-ville et à 10 minutes de l’Actipôle de Mondon. « Il s’agit de transformer cette entrée, austère et rectiligne », explique le président de la Communauté de Communes. Cette opération est conduite par la CCTLB avec le soutien fort et total d'un partenaire actif, l’Etablissement Public Foncier de Lorraine (EPFL). Dans ce contexte, l'EPFL a pour mission de gérer le transfert de propriété, d’assurer la maîtrise d’ouvrage des études de reconversion et des travaux de requalification du site et de livrer à la CCTLB un terrain aménagé qui permette d’envisager l’installation d’habitations sur la zone des Mossus, de commerces et d’infrastructures type espaces verts, équipements, etc. Cette opération d’aménagement - la deuxième plus importante pour l’EPFL -, doit permettre de donner une nouvelle impulsion aux commerces du secteur, de créer de nouveaux espaces publics, de planter des espaces verts et des parcs et d'aménager un poumon vert qui reliera le château à la Meurthe. Il s'agit d'un projet d'envergure au profit des usagers et des habitants du quartier Sud-Est de la commune de Lunéville.

La Communauté de Communes ne dispose pas de la maîtrise foncière du projet. Aussi, après avoir mené une négociation préalable à l'amiable avec les propriétaires, elle va lancer une procédure de Déclaration d'utilité Publique (DUP) avant expropriation.

La création du Centre d’innovation et de vitalisation du territoire
Alexandre Michel, président directeur général du groupe Transalliance, déjà basé dans le Lunévillois sur le circuit de Chenevières, où la société combine actions de promotion, stages de conduite et formations aux transports et à la logistique, a présenté à l'ensemble des élus son projet de créer un Centre d'innovation et de vitalisation du territoire dans les anciens locaux du séminaire de Ménil-Flin. Transalliance souhaite en effet implanter « un pôle de recherche, d’innovation et de développement, et d’appui aux entreprises ». Concrètement, cela va se traduire par la création d'un fab-lab. Ce sera un espace de vie collaboratif ouvert au grand public, aux chercheurs, aux étudiants et aux entreprises. Ce lieu d’innovation et d'échanges sera basé sur la filière numérique, alliant informatique, électronique, électrotechnique et mécanique. Les utilisateurs auront accès à du matériel de haute précision. Cet investissement, les PME ne peuvent généralement pas y souscrire. Or, si elles n’innovent pas, elles ne pourront pas réussir dans leur projet.

« C'est un projet formidable, ambitieux et innovant qui s'inscrit pleinement dans la compétence économique de notre Communauté de Communes » selon Laurent de Gouvion Saint Cyr et Hervé Bertrand, vice-président délégué au développement économique du territoire. Pour les deux élus, « c'est un outil attendu par les entreprises et un bon nombre d'acteurs privés, propre à donner l’image d’un territoire qui bouge et va créer de l’emploi », ont-ils précisé.

Ce projet a également un volet événementiel et touristique. D’où l’acquisition par la société de la fameuse collection du musée du Vélo et de la Moto (206 pièces acquises par Maurice Chapleur).

Le projet d’établissement de l’Orangerie
En fin d'après-midi, au cours d’une visite du chantier de la future médiathèque, l’ensemble des élus a découvert le projet d’établissement, présenté par Pascal Burgain et Joëlle di Sangro, tous deux conseillers communautaires délégués à la Lecture Publique, et Claire Lescrenier,  directrice générale adjointe de la CCTLB :

  • Engager une dynamique de réseau et de développement de la lecture publique : le réseau prendra corps avec la mise en place de deux médiathèques « têtes de réseau » à Lunéville et à Baccarat, de dix bibliothèques relais dans les communes et grâce au renforcement des partenariats avec les acteurs culturels locaux.
  • Développer l'accessibilité au plus grand nombre, avec une priorité accordée aux enfants, aux adolescents et aux jeunes adultes.
  • Mettre en place une offre numérique pertinente suite à une réflexion poussée sur les collections, leur modernisation et leur accessibilité.
  • Adapter et faire évoluer ses services, partant du constat que l'informatique et Internet sont devenus des outils incontournables pour l’accès à la culture, à la connaissance et à la formation tout au long de la vie. Un de ses projets principaux sera la création d'un espace public numérique qui permettra, d’ici les prochaines années, d'affirmer son rôle de facilitateur d'accès aux nouvelles technologies et à des ressources dématérialisées.