Communauté de Communes du Lunévillois

Georges Brembor : un para à Drouot

« Mon atelier n’est pas une salle des ventes. J’y reçois le visiteur avec plaisir mais c’est avant tout mon espace de travail et de création » prévient d’emblée l’artiste peintre Georges Brembor. Il faut dire qu’avec ses larges toiles colorées présentées dans la vitrine de l’ancienne pharmacie de Bénaménil, la tentation de pousser la porte est plutôt grande. Le solide gaillard qui nous reçoit en tablier maculé de tâches de couleur ne sert pas la main - Covid oblige - mais esquisse le sourire de celui qui, surpris que l’on s’intéresse à lui, vous accueille avec bonté. Et si le nom de Georges Brembor résonne bien aux oreilles des spécialistes français et italiens de la peinture, peu en revanche soupçonnent ici la réputation de ce peintre farouche mais tellement généreux.

Aïeul cosaque

Celui qui fut chuteur opérationnel au 13ème régiment de Dragons Parachutistes de Dieuze puis détaché à l’Etat Major dans une autre vie, s’adonne aujourd’hui entièrement à son art. « Mon arrière-grand père était un cosaque de l’Empereur de Russie, Nicolas II. Rien d’étonnant donc à ma carrière militaire mais la peinture m’a vite rattrapé : lorsque j’étais à l’Etat Major, j’étais peintre aux armées et j’y ai réalisé les portraits de plusieurs généraux, dont celui de Philippe Morillon, le commandant des forces armées de l’ONU en Bosnie-Herzégovine lors des conflits en ex-Yougoslavie. »

Le grand virage

« Ca ne s’explique pas, mais j’ai soudain eu envie de changer de vie. J’avais le corps cassé de partout et j’étais las. Alors un beau jour, j’ai tout plaqué et j’ai monté mon atelier. » Un saut de plus pour notre artiste, comme un grand bond dans le vide et dans cette vie qui l’appelle : se consacrer entièrement à la peinture. Un premier atelier à Dieuze, puis Château-Salins, Lunéville, Mont-sur-Meurthe et Bénaménil, en 2005. « Au début j’avais des élèves, plus de 80 pour certains ateliers, mais aujourd’hui je ne me consacre plus qu’à mes propres toiles. La peinture nécessite de s’y adonner pleinement, entièrement. On ne soupçonne pas ce qu’il faut investir de temps et d’énergie pour aboutir à un résultat qui soit acceptable. »

La reconnaissance

« Ma peinture a eu la chance de croiser Christian Sorriano, Président de Drouot Cotation des artistes modernes et contemporains et très grand expert en art,  qui m’a rapidement proposé des expositions prestigieuses à travers le monde. Mon travail est présent au Carrousel du Louvre et au Grand Palais à Paris, à la Biennale d’art de Florence, à Rome ou Lausanne, notamment. Du coup je suis référencé dans le dictionnaire des artistes-peintres, édité chaque année par Drouot et qui fait office de référence, notamment pour la côte des peintres. »

Diplômé de l’Académie des Arts de Saint-Louis, Georges Brembor conserve cependant comme ultime témoignage de reconnaissance, celui d’avoir été sélectionné pour réaliser le portrait de Jean-Paul II, alors Pape : « et même si le projet n’a pas abouti, j’ai souhaité faire don à l’Eglise de mon travail préparatoire dont les esquisses sont actuellement conservées à la chapelle « Notre Dame de la Bonne Fontaine » de Domjevin. »

Peur de la toile blanche ? Notre prolifique artiste glisse pour conclure que ce n’est pas la peur de l’échec qui guide sa main mais bien l’envie, renouvelée chaque matin, d’enfiler son tablier et de donner formes et couleurs à ses envies : « Là, vous voyez, je peins un énorme dinosaure. Ca me fait marrer, je crois bien que je vais l’exposer sur la façade de l’atelier. Pour faire sourire les gosses qui rentrent de l’école. ».

Talentueux et généreux, on vous l’avait bien dit…

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